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Changer de métier : les émotions nous guident Bilan de compétences

Changer de métier : quand les émotions nous guident

L’émotion… ce baromètre de nos besoins. Je vous propose cette semaine une exploration émotionnelle de notre relation au travail, grâce à nos 4 émotions de bases : la colère, la peur, la tristesse et la joie.

Voici les étapes de cette exploration :

1- identifier notre émotion : comment se manifeste-t-elle ?

2- la comprendre : les émotions sont des incitations à l’action, que veulent-elles nous dire ?

3- orienter nos décisions professionnelles : quelle réflexion dois-je porter sur mon emploi actuel ?

4- quel est l’apport du bilan de compétences ?

 

La colère

1- Identifier la colère

Dans ce monde rationnel, redevenons l’espace d’un instant des êtres primitifs pour répondre à cette question : à quoi nous sert cette émotion ? Que se passe-t-il quand nous sommes en colère ?

  • « Le sang afflue vers les mains ce qui permet à l’individu de s’emparer plus prestement d’une arme de frapper un ennemi
  • Une sécrétion massive d’hormones comme l’adrénaline libère l’énergie nécessaire à une action vigoureuse»

Bon… si vous ressentez cela au travail évitez de saisir le premier objet qui passe et de le lancer sur votre collègue ; vous risquez d’avoir quelques ennuis. Nous ne sommes plus des êtres primitifs : maîtrise de soi et… conscience de soi.

2- Comprendre la colère : prenons du recul

Je sens une montée d’adrénaline : la colère se manifeste. Qui dit colère dit obstacle, une frustration par rapport à mon besoin, ici à mon cadre professionnel de référence. Qu’est-ce que j’attends de mon travail et que je ne retrouve pas (ou plus) à cet instant de colère ?

3 – La réponse : obtenir un changement

  • Un changement sur soi : renoncer et accepter
  • Un changement d’environnement : je cherche à répondre à mon besoin autrement

Lequel choisir ? si le changement sur soi devient énergivore : irritabilité chronique, j’ai du mal à déconnecter du travail et j’emmène mes problèmes du boulot à la maison… C’est le moment de faire le point sur votre travail.

4- L’apport du bilan de compétences

  • Définir mon cadre professionnel de référence
  • Mener des actions pour être en accord avec ce cadre de référence
  • Amorcer un changement, accompagné par un professionnel

La peur

1- identifier la peur

Redevenons l’espace d’un instant des êtres primitifs pour répondre à cette question : à quoi nous sert cette émotion ? Que se passe-t-il quand nous avons peur ?

  • « Le sang est dirigé vers les muscles qui commandent le mouvement du corps (muscles des jambes), préparant à la fuite
  • Le visage devient pâle, le sang en est chassé, d’où la sensation de sang « qui se glace »
  • Le corps est paralysé l’espace d’un instant, ce qui laisse le temps à l’individu de décider s’il est préférable de se cacher
  • Les centres émotionnels du cerveau sécrètent massivement des hormones qui mettent le corps en état d’alerte
  • L’attention se fixe sur la menace imminente : attitude idéale pour décider quelle réaction est la plus appropriée »

Bon… là encore, nous n’allons pas croiser de bêtes sauvages au bureau, quoique… La peur va se manifester plutôt par de l’anxiété, du stress.

2- Comprendre la peur : prenons du recul

Ah le stress au travail, vaste sujet… C’est peut-être la sensation d’être tendu. Vous savez, ce stress qui ne pousse plus à l’action mais qui nous fait tergiverser, procrastiner, qui nous fige. Selon le centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, « nous ressentons du stress lorsque nous pensons que les exigences d’une situation sont plus élevées que les ressources dont nous disposons pour la résoudre ».

3 – La réponse : travailler la confiance en soi

Le stress au travail est lié à la confiance en soi. Celle-ci, par une série d’événements ou tout du moins la façon de vivre ces événements, peut être parfois sévèrement entaillée. Si vous ressentez un haut niveau d’anxiété au travail, une spirale de perte de confiance en soi, n’attendez pas pour faire le point sur votre job.

4- L’apport du bilan de compétences :

  • Identifier ses aptitudes et compétences
  • En prendre conscience et nourrir son estime de soi
  • Reprendre confiance en soi par l’action

 

La tristesse : sortez les mouchoirs

1- identifier la tristesse

Redevenons l’espace d’un instant des êtres primitifs pour répondre à cette question : Que se passe-t-il quand nous sommes tristes ?

  • « Une chute d’énergie et un manque d’enthousiasme pour les activités de la vie, repli sur soi
  • S’approchant de la dépression, elle s’accompagne d’un ralentissement du métabolisme
  • Pour les premiers humains tristes (et donc vulnérables dans les temps primaires), cette perte d’énergie les obligeait à rester près de leur gîte, en sécurité »

La tristesse se manifeste par une baisse d’énergie : peu d’enthousiasme, pas envie de se lever pour aller bosser ou plus encore avec des difficultés à se projeter. Vous regardez en arrière plutôt que de regarder en avant. Voilà la question à se poser : regardez-vous plutôt vers le passé ou vers l’avenir ?

2- Comprendre la tristesse : Quelle est sa fonction ?

La tristesse, c’est comme les impôts : on sait qu’elle sert à quelque chose, mais c’est douloureux et on n’a pas envie de la voir. D’ailleurs à quoi sert-elle vraiment ? Le repli sur soi permet de faire le deuil, de digérer un espoir déçu, d’en mesurer les conséquences… Ce sont ces phases où nous avons l’impression de toucher le fond. Et lorsque l’énergie revient, d’envisager un nouveau projet.

Les personnalités à dominante artistique sont familières de ces états : alternance de phases de « down » et d’euphories créatives.

3 – La réponse : faire le deuil

  • Accepter cette phase temporaire de repli sur soi
  • Interroger cette tristesse : qu’est-ce qu’il me manque aujourd’hui ?
  • Occuper notre temps libre par des activités qui nous font du bien

4- L’apport du bilan de compétences

J’ai toujours une boite de mouchoir dans mon bureau, car le bilan de compétences permet de digérer son parcours. Pour faire référence à nos ancêtres, mon bureau est une sorte de gîte sécurisant, inondé de permission et de protection. Non jugement, bienveillance, écoute. La relation que le bénéficiaire du bilan de compétences développe avec son consultant est la base d’un travail de qualité. Cette relation rend possible le deuil d’un parcours passé, car tout commence par une fin. Cette fin permettra la construction d’un projet et la vision d’un avenir radieux.

 

Y a d’la joie

1- identifier la joie

Dans ce monde rationnel, redevenons l’espace d’un instant des êtres primitifs pour répondre à cette question : à quoi nous sert cette émotion ? Que se passe-t-il quand nous sommes heureux, content, joyeux ?

  • « Augmentation de l’activité du centre du cerveau qui inhibe les sentiments négatifs
  • Cela favorise un accroissement de l’énergie disponible et un ralentissement de l’activité des centres générateurs d’inquiétude
  • Un apaisement grâce auquel le corps se remet plus facilement des effets biologiques induits par les contrariétés
  • Cet état procure un repos général »

Bref la joie nous procure un état d’invulnérabilité aux aléas de la vie.

2- Comprendre la joie : Quelle est sa fonction ?

« La joie permet d’accomplir avec empressement et enthousiasme toutes les tâches qui se présentent à nous, de se donner des buts variés »

C’est le moment de saisir les opportunités, d’engager de nouveaux projets. A quoi ça sert la joie ? Voici la réponse de mon fils de 10 ans : « à rendre la vie plus belle ! »

3 – La réponse : alimenter la dynamique

Dans cette phase euphorique, nous pouvons identifier les raisons de notre satisfaction. A l’inverse de la colère, nous sommes pleinement dans notre cadre de référence, obtenant les signes de reconnaissance dont nous avons tant besoin. Alors qu’est-ce qui fait sens pour vous à ce moment précis ?

4- L’apport du bilan de compétences

Notre enthousiasme nous pousse à regarder devant, élaborer de nouveaux projets. Le bilan de compétences offre aussi une dimension prospective : comment envisager un avenir qui a du sens pour nous ?

Faire un bilan de compétences, c’est aussi se projeter, réfléchir à son évolution de carrière. Et vous, vous en êtes où avec vos émotions ?

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Les manifestations physiologiques de nos émotions sont extraites de l’ouvrage de Daniel Goleman, L’intelligence Emotionnelle.